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NOTES ET VARIANTES, VERS 96

Aude, sœur d’Olivier, devient l’amante de Roland : nouvelle complication, qui donne un intérêt plus vif à cette légende héroïque dont le principal épisode est le siége de Vienne. (Ibid., pp. 66-105.) La guerre devenant interminable, on se résout à l’achever par un combat singulier entre Olivier et Roland. (Ibid., pp. 106 et ss.) Le combat est admirable, mais demeure indécis. (Ibid., pp. 133-154.) Bref, la paix est faite ; Girart se réconcilie avec Charles ; Aude est promise à Roland, et l’on part pour Roncevaux. (Ibid., pp. 155-184.) » ═ 2° Les quatre fils Aymon... « Charles tient cour plénière. Il se plaint de la rébellion de Doon de Nanteuil et de Beuves d’Aigrement : même il s’apprête à rassembler contre ce dernier toutes les forces de son empire. (Renaus de Montauban, poëme du xiiie siècle, mais dont il a existé des rédactions antérieures ; édit. Michelant, pp. 1-3.) Aymon de Dordone, qui est un autre frère de Beuves, proteste courageusement contre la colère de l’Empereur. Charles le menace, et Aymon se retire fièrement de la Cour avec tous ses chevaliers. C’est ici que commence la lutte entre l’Empereur et le duc Aymon, qui est soutenu par ses quatre fils, Renaud, Alard, Guichard et Richard. (Ibid., p. 3, v. 8-30.) Le roi de France, pour mettre fin à cette guerre, envoie à Beuves d’Aigremont un ambassadeur que le rebelle met à mort. (Ibid., pp. 3-8.) Un second messager, qui est le propre fils de Charles, Lohier lui-même, est envoyé au terrible Beuves. Son insolence le perd, et Lohier meurt dans une bataille qui a pour théâtre le château de Beuves. (Ibid., pp. 8-16.) Désormais la guerre est inévitable ; elle commence. (Ibid., pp. 19-27.) Le duc Beuves échoue devant Troyes, et une défaite de l’armée féodale suffit pour anéantir toutes les espérances des coalisés. (Ibid., pp. 30-37.) Charles pardonne à ses ennemis, mais fait assassiner le duc Beuves, qui s’acheminait vers Paris. (Ibid., pp. 37-44.) Aymon, lui, fait la paix assez bassement avec l’assassin de son frère ; Doon de Nanteuil et Girart de Roussillon font de même. La guerre semble finie. (Ibid., pp. 44-45.) Là-dessus, les quatre fils Aymon viennent à la cour de Charles et y sont faits chevaliers, adoubés. (Ibid., pp. 45-47.) Leur fortune semble assurée, quand certaine partie d’échecs vient tout changer. Le neveu de l’Empereur, Bertolais, joue avec Renaud : survient une dispute et, d’un coup d’échiquier, Renaud tue son adversaire. (Ibid., pp. 51, 52.) Le meurtrier et ses trois frères s’enfuient au plus vite de la Cour où ils sont menacés. Leur père est le premier à les abandonner. Leur mère, leur mère seule leur demeure fidèle. Ils se retirent dans la vieille forêt des Ardennes. (Ibid., pp. 52, 53.) C’est là qu’ils vont se cacher durant sept ans ; c’est là que va commencer leur « grande misère ». Ils sont poursuivis par Charlemagne, qui fait le siége de leur château de Montrésor. Un traître est sur le point de le livrer à l’Empereur, et les fils du duc