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ISNELEMENT — JAMELZ

ISNELEMENT. Adverbe, 2085, 2109, 2453, 2765, 3884. V. le suivant.

ISNELS. Adj. s. s. m. Rapide (anc. haut allem. snel ; Diez, I, p. 385, au mot snello) : Plus est isnels qu’esprever ne arunde, 1492. Cf. 1312, 1387, 1529, 3885 et isnel, 3839.

ISSENT. Ind. prés., 3e p. p. du verbe n. issir (Exeunt), 2640, 2765, 3127.

ISSI. Adv. Ainsi, de même, comme (In-sic, tandis qu’ici vient de hic-ibi) : Issi est neirs cume peiz, 1635. Issi poet-il ben estre, 61. Issi seit cum vos plaist, 606. Tut issi cun il sunt, 2435. ═ Issi, comme on le voit, s’emploie avec cum, et est parfois précédé de l’adverbe tut...

IST. Verbe neutre, 3e p. s. de l’ind. prés. d’issir. Sort (Exit) : Ist de la prese, 1220. Cf. 2575 et 3165. On dit, au réfl., se ist : Par les oreilles fors se ist le cervel, 2260. (Mais c’est sans doute une erreur du scribe.) 3e p. p. : issent, 2640, 2765, 3127. — Parf. comp., 3e p. s., avec un s. s. m., est issut : Li Amiralz est issut de l’calan, 2647. — Part. passé, s. s. m. : issut, 2647.

ITANT. Adverbe. « Sur l’heure » ; ou « ici, là » ; et « tant, autant » (Ibi-tantum ?) : Li melz guariz en unt boüd itant, 2473. Dist Bramimunde : Mar en irat itant, 2734. V. Aïtant, qui signifie « ici » ou « sur l’heure », 1476. Nous n’avons pas traduit avec assez de précision ce mot qui, d’ailleurs, est souvent explétif et vague.

ITELS. Adj., s. s. m. Tel (est-ce ibi-talis ??) : Itels est sis curages, 375. — R. s. f. : itel, 1877, 2824, 3212. — S. p. m. : itels, 1395. — R. p. m. et n. : itels, 991, 1377, 1517, 3415.

IVE. S. s. m. Nom d’un des douze Pairs (bas lat. Ivo, Ivonis, orig. germ. Anc. haut allem. Effo, d’après Pott), 2406. — Au r. s. m. : Ivon, 1895.

IVORIE. S. s. m. Nom d’un des douze Pairs. (? Le nom d’Ivon et celui d’Yvoire vont presque toujours ensemble. Le second n’a-t-il pas été formé sur le premier ? Faut-il supposer Eborius pour Eboreus ??) Vers 2406, et r. s. m. (par erreur) : Yvoeries, 1895.

J

JA. Adv. (Jam.) a deux sens dans notre texte : 1° Celui de « déjà » : Sire cumpainz, ja est morz Engeler, 1503. Cf. 1391 et 1523. ═ 2° Celui de « jamais » : Deus ! se jo l’pert, ja n’en averai escange, 840. Cf. 83, 196, 223, 3206. Dans les vers 83, 196 et 223, le sens de jamais n’est pas très-fortement accentué, et ja y joue plutôt le rôle d’un adverbe explétif.

JACUNCES. R. p. f. Rubis, ou grenats (de hyacinthus, qui, dans Pline et Claudien, signifie déjà une pierre précieuse), 638.

JAIANZ. R. p. m. (Gigantes.) Notre poëte parle des Jaianz de Malpreis, 3253 et 3285. Cf. 3518. Il en fait un nom propre. Mais l’étymologie ne nous semble pas douteuse.

JALNE. R. s. f. Jaune (Galbinam) : Blanche la cue et la crignete jalne, 1655. El’cors li met tute l’enseigne jalne, 3427. Ce manuscrit porte ralue.)

JAMAIS. Adv. Sens actuel (Jammagis) : Jamais n’est hum ki encuntre lui vaille, 376. N’averat talent que jamais vus guerreit, 579. Jamais n’averat el’chef corone d’or, 3236. Cf. 1514, 1984...

JAMELZ. R. p. Câbles, cordes, jougs (de gamela, câbles) : Très