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FUNT — GALAZIN

FUNT. Verbe act., ind. prés. de faire, 3e p. p. (Faciunt), 378, 516, 978, 1174, 3964. V. Faire.

FUNZ. R. s. m. Fond. (Fundum.) Le manuscrit porte, par erreur, les funz, 2471.

FUNZ. R. p. f. Fonts baptismaux (Fontes) : Le Patriarche ocist devant les funz, 1525.

FURBIT. S. p. m. Fourbis, en parlant d’une arme (haut allem., furban) : Fruissent cez lances e cil espiez furbit, 3482. — R. p. f., furbies : Ferez, seignurs, des espées furbies, 1925.

FURCELES. R. p. f. Les deux « furceles », ce sont les deux clavicules (d’un diminutif de furca, furcellas) : Si l’fiert el’ piz, entre les dous furceles, 1294. Desur sun piz, entre les dous furceles, 2249.

FURCHEÜRE. R. s. f. L’enfourchure, la « partie du corps qui est entre les cuisses » (Furcaturam) : E tut le cors tresqu’en la furcheüre, 1330. Forcheüre 3157.

FURENT. Verbe estre, parf. simpl., 3e p. p. (Fuerunt), 108. V. Estre.

FURRER. R. s. m. Fourreau (Fodrarium), 444.

FUS. Verbe être, parf. simpl., 2e p. s. (Fuisti), 1561, 1961. V. Estre.

FUST. R. s. m. Bois (du lat. fustis), 1559, 3953. — R. p. m. : fuz, 1825, 3568, 3739. ═ Fust a trois sens : 1° Bois en général : Si’s pent tuz à l’arbre de mal fust, 3953. ═ 2° Bâton : Très ben le batent à fuz et à jamelz, 3739. Cf. 1825. ═ 3° Le bois de la lance : El’ cors li met e le fer e le fust, 1559.

FUST. Verbe estre, cond. et imparf. du subj. 3e p. s. (Fuisset), 691, 899, 1102, 1728, 1730, 2137, 3154. V. Estre.

FUSTES. Verbe estre, parf. simple, 2e p. p. (Fuistis), 2027. V. Estre.

FUT. Verbe estre, parf. simpl., 3e p. s. (Fuit), 24, 208, 611, 1983, 2501, 2772. V. Estre.

FUZ. R. p. m. de fust, bois (Fustes), 1825, 3568, 3739. V. Fust.

G

GAB. R. s. Subst. verbal de gaber. (Vient, d’après Diez, du nordique gabb, raillerie.) Païen ne l’tindrent mie en gab, 2113.

GABANT. Part. prés., s. s. m. (V. le précédent.) Devant ses pers vait il ore gabant, 1781.

GABRIEL. S. s. m. (nom d’origine hébraïque ; gibor, fort ; gebourah, force, et El, Dieu ; force de Dieu), 2390, 2395, 3610, 3993. — R. s. m. : Gabriel, 2262, 2526.

GAIGNUN. R. s. m. Nom du cheval de Marsile. (Un gaignun, c’est un dogue, un chien ; et ce mot gaignun vient sans doute de gaign.) Siet el’ cheval qu’il apelet Gaignun, 1890.

GAILLARD. R. s. m. ou n. Plein de force, vigoureux. (Diez suppose une racine celtique, le kymrique gall, fort.) Cors ad gaillard, 2895 et 3763, et gaillart : Gent a le cors, gaillart e ben seant, 3115. — R. p., gaillarz : Cors unt gaillarz, 3086.

GAILLARDEMENT. Adv. (V. le précédent.) N’implique pas seulement l’idée de vigueur, mais celle d’une certaine ardeur dans l’action : gaillardement tuz les unt encensez, 2959.

GALAFES. S. s. m. Nom d’un émir sarrasin : Si li tramist li amiralt Galafes, 1664.

GALAZIN. Adj., r. s. m. Se dit des étoffes de Galaza, Glaza. C’est ainsi que Marco Polo appelle Aias, Agasso ou Lajazo. (F. Michel, Étoffes de soie, d’or et d’argent, I,