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FAIS — FALS

r. s. : avez fait, 876 ; avec un r. p. f. : avez faites, 3336. 3e p. p., avec un r. s. f. : unt faite, 3045. — Fut., 1re p. s. : ferai, 787. 3e p. s. : ferat, 33, 57, 1060, 1105, 2602. 1re p. p. : ferum, 882, 2441 et feruns, 950, 1256. 2e p. p. : ferez, 131, 255. 3e p. p. : ferunt, 3072. — Cond., 1re p. s. : fereie, 1053, 3956. 3e p. s. : fereit, 240. 3e p. p. : fereient, 1185, 2812. Autre cond. (de fecisset), 3e p.s. : fesist, 1637. — Impér., 2e p. s. : fai, 3895. 2e p. p. : faites, 210, 679. — Subj. prés., 1re p. s. : face, 295, 298, 653, 1982. 3e p. s. : facet, 750, 1856, 2351, 2450, 3681, 3898. — Imparf. du subj., 3e p. s. : feïst (feciset), 1564. — Plus-que-parf., 1re p. p., avec un r. s. f. : oüsum faite, 1729. — Part. pass., s. s. n. : fait, 625, et r. s. : fait, 115, 876, etc. S. s. f. : faite, 3904. R. s. f. : faite, 911, etc. R. p. f. : faites, 865, etc. ═ Au passif. Fut. 3e p. s., avec un s. s. n. : serat fait, 625, ou, avec un s. s. f. : ert faite, 3904. — Subj. prés., 3e p. s. au neutre : seit fait, 3982 (le manuscrit, par erreur, porte faite).

Sens divers. Il n’est peut-être pas, dans toute notre langue, de mot plus élastique, et il en est bien peu qui aient reçu plus de sens difficiles à préciser. Nous ne noterons ici que les plus importants : a. Fait, devant un infinitif, a le sens de jubet, en latin : Si fait suner ses cors, 1629. Li reis fait prendre le cunte Guenelun, 1816, etc. ═ b. Fait peut, en certains cas, remplacer un autre verbe, dont on évite ainsi la répétition : Plus curt à pied que ne fait un cheval, 890. Mielz valt mesure que ne fait estultie, 1725. Cf. 516, 978. ═ c. Les deux locutions précédentes sont heureusement restées dans notre langue. Il n’en est pas de même de la suivante : « faire que : ». Jo fereie que fols, 1053. Naimes ad fait que proz, 2423, etc. etc., laquelle signifie : « Je ferais ce que fait un fou, je serais bien fou, » etc. Cf. Dunc ne faz-jo que creire, 987. ═ d. Faire à preiser, c’est « faire un acte digne d’être prisé » : fait asez a preiser, 1516. (Cf. le v. 1174 : Ne funt mie a blasmer.) Très-commune au moyen âge, cette expression a, depuis longtemps, disparu de notre langue. ═ e. Se faire a le sens « d’être, de devenir » : Li Empereres se fait e balz et liez, 96.

FAIS. R. s. m. Fardeau (du latin fascis), 977.

FAIT, FAITE, FAITES, etc. Part. pass. de faire, 625, 115, 876, etc. V. Faire.

FAITEMENT. Adv. De telle manière (Facta-mente) : Cum faitement purrai Rollant ocire, 581. Cum faitement li manderum nuveles, 1699. Dans ces deux exemples, on voit que faitement est à peu près explétif.

FAITURE. R. s. f. Forme, tournure, et, par extension, visage, figure, tout au moins dans le texte de notre poëme (Facturam) : Si li trenchat les oilz e la faiture, 1328.

FALCUNS. S. s. m. Faucon (Falco, falconem), 1529.

FALDESTOED. R. s. n. Fauteuil, trône (Faldestolium), 609. — R. s. : faldestoed, 115, 452, 2653 ; faldestod, 2804, et faldestoet, 407.

FALDRAT. Verbe n. fut., 3e p. s. de faillir (Fallere-habet), 1048. V. Faillir.

FALDRUN. R. s. m. Nom de païen (?) : Faldrun de Pui i ad par mi trenchet, 1871.

FALDRUNT. Verbe neutre, 3e p. p. du fut. de faillir, 397, 3417. V. Faillir.

FALS. Adj., r. s. Faux, mauvais (Falsum) : Sur mei avez turnet FALS jugement, 307. — R. s. f., fai.se : De false lei, que Deus n’enamat unkes, 3638.

FALS. Verbe act. et n., ind. prés., 1re p. s. Je déclare faux, je démens. (Falso.) Pinabel dit, en parlant de Thierry : Jo si li fai.s, od lui m’en