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CAEIGNUN — CANABEUS

(Catenabiles) : Urs e leuns e veltres caeignables, 183.

CAEIGNUN. R. s. m. Chaîne, carcan (Catenionem) : E si li metent el’col un caeignun, 1826.

CAEINES. R. p. f. Chaînes (Catenas), 3735. V. Chaeines.

CAEIR. Verbe neutr., inf. prés. Tomber (Cadere), 3453. V. Cadeir.

CAEIT (est). Verbe neut., 3e p. s. du parf. comp. de cadeir, 2269. V. Cadeir.

CAÏST. Verbe neutr., 3e p. s. de l’imparf. du subj. de cadeir, 764. V. Cadeir.

CAÏT. Verbe neutr., 3e p. du parf. simpl. de cadeir, 333. V. Cadeir.

CAITIFS. R. s. m. (Captivum.) Ce mot a tantôt le sens actuel, tantôt et plus souvent le sens de l’italien cattivo, « misérable. » Si se cleimet caitifs, 3817. — Voc. m. pl. (ou exclamatif) : Caitifs, que devendrum, 2698. — Au s. s. f : caitive, 3673*. — Au r. s. f : caitive, 2596, 3978*. — Exclamatif, s. f. : caitive, 2722. (Nous avons marqué d’une * les deux cas où caitive a le sens actuel.)

CAITIVE. V. le précédent.

CALABRE. R. s. f. (Calabriam), 371.

CALAN. R. s. m. Navire (Chelandium), 2647. — R. s. m : caland, 2467. — R. p. m : calanz, 2728. ═ V. notre note du v. 2468.

CALAND. R. s. m., 2467.

CALCEZ (unt). Verbe actif, 3e p. p. du parf. comp. de calcer (Calceare), avec un r. p. m : Lur esperuns unt en lor piez calcez, 3863. La forme correcte, d’après les assonances, est calciez. (V. Chalcer.)

CALENGES. Verbe act. ind. prés., 2e p. s. de calenger. Faire tort, dévaster, etc. (Calumnias, par extension) : A mult grant tort mun païs me calenges, 3592. — Imp. 2e p. p., calengez : Si calengez e vos morz e vos vies, 1926. Ici, le sens est celui de « venger ». V. Chalengement, etc.

CALIFERNE. R. s. Nom de pays, très probablement fantaisiste : Cil d’Affrike e cil de Califerne, 2924.

CALT. Verbe unipersonnel, 3e p. s. de l’ind. prés. (Calet.) De ço qui calt, 1405. Le sens est : « Qui se soucie de cela ? » Cf. chalt au v. 227, et chelt, au v. 2411.

CALUNIE. R. s. f. Injustice, tort (Calumniam), 3787. C’est une erreur manifeste de scribe, comme le prouve l’assonance. Il faut dire calenge.

CALUNJANT. Part. prés., s. s. m. Insultant, défiant (Calumnians). Il s’agit, au v. 3376, de Malprime : Ki vait... tanz barons calunjant.

CALZ. S. s. s. Granz est li calz..., 3633. Le sens est très-douteux. Bien que nous ayons traduit par la « chaleur », avec tous les autres traducteurs, il se pourrait que calz fût synonyme d’enchalz qui se trouve deux vers plus loin et a le sens de « poursuite ». Dans le premier cas, l’étymologie est calidus ; dans le second, un substantif verbal de calceare.

CAMBRE. R. s. f. (Cameram.) Le sens actuel (cambre voltice) se trouve aux v. 2593, 2709 et 3992. Mais au v. 2332, ce même mot a le sens de « domaine particulier » : E Engleterre que il teneit sa cambre V. Chambre, 2826, 2910.

CAMEILZ. S. p. m. Chameaux (Cameli), 645. — R. p. m : cameilz. 129 et 847. Une seule fois on trouve camelz, 31.

CAMELZ. R. p. m., 31. V. le précéd.

CAMP. R. s. m. (Campum). Il signifie très-souvent le « champ de bataille » : L’onur del’camp ert nostre, 922. Cf. 1269, 1273, 1562, 1626. ═ Ce même mot a un sens plus vaste aux vers 1838, 2239, 2439, 3968, ainsi qu’au s. p. m : camp, 1468. Cf. Champ, r. s. m., aux v. 865, 1338, 1782, 1869, 2434, 2779, 3512.

CAMPEL. R. s. f. (Campalem.) Ço ert s’enseigne en bataille campel. 3147.

CAMPIUNS. S. s. m. (Campio), 2244.

CANABEUS. S. s. m. Nom de païen, 3499 et 3312.