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AVISIUN — BALDUR

une avisiun d’angele, 836. A dous Franceis belement en avint, 3500.

AVISIUN. S. s. f. (Advisio, advisionem), 836. — R. s. f. : avisiun, 2529, et avisium, 725.

AVOEC. Prép. Avec. (? Ab hoc) : Avoec iço plus de cinquante cares, 186. Et absolument : Encalcent Franc e l’Emperere avoec, 3625.

AVOEZ. S. s. m. (Advocatus.) Là vos siurat, ço dit mis avoez, 136.

AVRILL. R. s. m. (Aprilem.) Blanc(he) ad la barbe cume flur en avrill, 3503.

AZUR. R. s. (Lazurium, persan lâzur.) Tut li trenchat le vermeill e l’azur, 1557.

B

BABILONIE. Nom de ville, r. s. (Babyloniam) : En Babilonie Baligant ad mandet, 2614.

BACHELER. S. p. m. (Baccalarii, à l’origine « ceux qui possédaient ou cultivaient les baccalariæ ».) E escremissent cil bacheler leger, 113. — R. p. m. : bachelers, 3020, 3197. (Le « bachelier » paraît être, dans notre Roland, celui qui n’a pas reçu encore l’ordre de la Chevalerie.)

BAILLASTES. Verbe actif, parfait simple, 2e p. p. (Bajulastis.) E li Paiens de ferir mult le hastet ; — Carles li dist : « Culvert, mar le baillastes, » 3445, 3446. Le sens est celui-ci : « Vous le frappâtes, vous en fûtes le maître. »

BAILLIE. R. s. f. (Bajuliam.) « Avoir en baillie », c’est « avoir en sa possession. » Tel est le sens où nous trouvons toujours ce mot dans notre Chanson de Roland : Cil Mahumet ki nus ad en baillie, 2712. Cf. 94, 488, 1917, 2599.

BAILLISENT. Verbe act., subj. prés., 3e p. p. (Dérive d’un verbe tel que : bajulire, ballire.) Baillir signifie « avoir en sa baillie » dans l’exemple suivant : Il nen est dreiz que Païens te baillisent, 2349. Le sens s’est sensiblement étendu dans les vers suivants : Dist l’Algalife : Mal nos avez baillit, 453, et Baliganz sire, mal estes or baillit, 3497. En ce cas baillir a le sens de « mettre, placer », et, par extension, « traiter. » — Parf. comp. 2e p. p. avec un r. p. m. : avez baillit, 453. ═ Au passif, ind. prés. 2e p. p. avec un s. s. m : estes baillit, 3497. — Part. passé, s. s. m. : baillit, 3497. R. n., baillit, 453.

BAINS. R. p. m. (Balnea), 154. On trouve au même cas bainz, 3984.

BAISAT. Verbe actif, 3e p. s. du parf. simple (Basiavit), 1487. — Parf. comp. 3e p. s. avec un r. s. m. : Ad baiset, 601. ═ Au réfl. Parf. simple, 3e p. p. : se baiserent, 626. — Part. pass., r. n. : baiset, 601.

BAISSET. Verbe act. 3e p. s. de l’ind. prés. (Bassat, de bassus.) Baisset sun chef, si cumencet à penser, 138. — 3e p. p. : bassent, 3273.

BAIVER ou BAVIER. S. s. m. Nom de peuple (Bajuvari), 3960. — Au r. p. m. : Baivers ou Baviers, 3700.

BAIVERE. Nom de pays. R. s. f. (Bajuvariam), 3028. Cf. Baiver[e], peut-être Bavière, 2327.

BALAGUET. R. s. Nom de ville, 63. On trouve au vers 894 la forme Balaguez, et au vers 200 Balasgued. (C’est Balaguer : Ballegarium, Valaguaria.)

BALBUIN. R. s., nom d’homme, mis par err. au lieu d’Abirun (?), 1215.

BALDEWIN. S. s. m. Nom d’homme (Baldewinus ; orig. germ. balz, hardi, et wini, ami ?), 314.

BALDISE. R. s. f. (?) Nom de ville : E la quartz est de Baldise la lunge, 3255

BALDUR. S. s. f. (Haut. allem. balz, hardi), 2902. — R. s. f., 3682. Le