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A — ACORDE

France s’escrient, 3365. — 12° Locutions diverses. A ben petit que il ne pert le sens, 305, etc. etc. ═ A s’emploie avec les verbes comme avec les substantifs : Cumencet a penser, 138. Mur ne citet n’i est remés a fraindre, 5. ═ A devant une voyelle devient souvent ad, qui est plus étymologique : ad Ais, 36, 52, etc. etc. ═ A combiné, contracté, fondu avec le (ad illum), donne al ; avec les (ad illos, ad illas), il donne as : A lduel qu’il ad, 3817. As Innocenz vos en serez seant, 1480. Voyez al (que nous écrivons à l’) et as.

A. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. (Habet.) La forme presque toujours employée dans notre poëme est ad ; mais on trouve aussi at et a. Cette dernière forme se rencontre aux vers 1244, 1785, 1957, 2297.

AATES. Adj. s. s. m. Rapide, excité. (Dérive, d’après M. Diez, du nordique at (?), excitation au combat, etc.) Li destrers est aates, 1651. — S. p. m. aates : Lur chevals sunt aates, 3876.

ABANDUNET. Verbe employé tantôt à l’actif, tantôt au réfléchi ; 3e p. s. de l’ind. prés. (Le mot bandun : Si se met en bandun, 1220, vient d’un vocable tel que bando, synonyme de bannus, derivé du germ. bann, band. Aller à bandun, à sun bandun, c’est « aller à sa volonté, à sa guise ». De là le verbe abanduner et s’abanduner qui a encore dans la Chanson de Roland un sens très-primitif.) ═ 1° Actif : ind. prés. 3e p. s. Le frein li abandunet, 1493. — Part. prés. (avec le sens du part. passé) : Seint Pareïs vos est abandunant, 1479. ═ 2° Réfléchi : ind. prés.3e p. s. De mort s’abandunet, 390. 3e p. p. A nus s’abandunent, 928. Cf. 3082.

ABAT. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. (Abatit, de abattere, pour a-battuere.) Plus en abat que jo ne vos sai dire, 2339. Cf. 1204, 1534, 1579. — Parf. simpl., 3e p. s. : abatiet, 1317, et abatied, 98. — Parf. comp. 3e p. s. avec un r. s. m. Si l’a mort abatut, 1957. Cf. 3929. Avec un r. s. f. : ad la porte abatue, 3650. — Part. passé, r. s. m. : abatut, 1957, 2083, 3929. R. s. f. : abatue, 3650.

ABEZ. R. p. m. (Abbates.) Asez i ad evesques e abez, 2955.

ABISME. S. s. m. (Abyssimus.) Nom d’un Sarrazin, 1631. — R. s. m. : abisme : Ne laisserat qu’Abisme nen asaillet, 1659.

ACELIN. S. s. m. (Acelinus.) Nom d’un comte français : Naimes li dux e li quens Acelin, 2882. — R. s. m. : Acelin, 172.

ACERS. S. s. m. (Aciarius.) On trouve au cas sujet du s. les deux formes : acers (1362, 2302, 2313), et acer (1507, 1953). — Au cas régime du s., acer (997, 2089, 3431, 3926, etc.). Ce mot ne se trouve, comme assonance, que dans les couplets en ier. C’est donc aciers, acier, qu’il faut restituer.

ACHEVÉE (estre). Verbe passif, infinit. prés. (Achever est de la famille de chef, et vient directement d’un vocable barbare : adcapitare. Achevée vient d’adcapitata.) Ceste bataille... ne poet estre achevée, 3577, 3578.

ACHIMINEZ (sunt). Verbe pass. 3e p. s. de l’ind. prés. (Chemin venant de caminus, acheminer vient de ad-caminare.) Vers dulce France tuit sunt achiminez, 702. ═ Réfléchi, 3e p. s. du parf. comp., avec un s. s. m. : S’est achiminez : Entret en sa veie, si s’est achiminez, 365.

ACOEILLENT. Verbe actif, 3e p. p. de l’indic. présent (Accolligunt) : Quatre serjanz les acoeillent devant, 3967. Le sens est ici celui de saisissent. — Parfait simpl., 3e p. s. : Aquillit : Si’s aquillit e tempeste e oret, 689.

ACORDE. R. s. f. (Lat. barb. accordiam. Accorde est la forme féminine qui correspond à la forme masculine accord. Ce sont les deux substantifs verbaux d’acorder.) Se ceste acorde ne vulez otrier, 433.