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NOTES ET VARIANTES, VERS 3664-3680

Vers 3664. — C’est un vers de 12 syllabes. Mu. propose : Fruissent Mahum e trestutes les ydeles. Nous adoptons volontiers cette forme, qui rétablit la mesure.

Vers 3666.Creit Deu. Mu. En a été ajouté au manuscrit : Creit en Deu. Ces corrections, que nous avons plusieurs fois relevées, ont été faites, cinquante ans après le manuscrit lui-même, par un homme qui déjà n’en comprenait pas suffisamment la langue, ou qui craignait qu’on ne la comprît plus.

Vers 3667.Eves. O. Partout ailleurs, ewes.

Vers 3668.Païen. O. Au cas régime, il faut païens. ═ Entesqu’al. O.

Vers 3669.Cuntredie. O. Nous avons restitué le t étymologique. ═ Voillet a été ajouté en marge.

Vers 3670.Prendre. O. Pendre est rétabli d’après le texte de Versailles. ═ O ardeir o ocire. O. Nous avons rétabli u partout, qui est la forme la plus usitée et la plus étymologique.

Vers 3673. — Lire Iert. O. V. la note du vers 517.

Vers 3675.Noit. O. Au cas sujet, Noiz. V. la note du vers 611. ═ Jor. O. Pour le cas sujet, jurz.

Vers 3677. — Lire chevaliers.

Vers 3678.A oes. O. Nous avons adopté le d euphonique. ═ L’Empereor. O.

Vers 3679.Mandet. O. Erreur évidente, et qui montre une fois de plus la profonde inintelligence de notre scribe. ═ Trestuz. O. Il faut trestuit.

Vers 3680.Bramidonie. O. V. la note du vers 2822. ═ C’est ici que les Remaniements cessent de suivre, même de loin, le texte primitif. 1° Le manuscrit de Venise IV intercale ici l’épisode de la prise de Narbonne par Aimeri. Après avoir si bien commencé en serrant de près la version primitive, ce texte sera désormais et jusqu’à la fin semblable aux autres Refazimenti. C’est à partir d’ici qu’à proprement parler il mérite le nom de Remaniement. — 2° Le texte de Lyon, comme nous l’avons vu, a omis tout l’épisode de l’arrivée de Baligant en Espagne, etc. (Vers 2570 et suivants.) Il omet également tout le récit de la bataille de Saragosse. De la victoire de Charles sur Marsile et de ses pleurs à Roncevaux, il passe directement à la rentrée de l’Empereur en France et à l’histoire du message près de Girart et de Gilles, etc. — 3° Le texte de Paris est ici le plus mal construit. Déjà il avait inséré, en le rajeunissant, le récit du pèlerinage de Charles au champ de bataille de Roncevaux. (Vers de notre Chanson 2855 et ss.) Le rajeunisseur ne craint pas ici de refaire ce récit sous une autre forme, avant d’en arriver au récit du message près de Girart et de Gilles... — 4° Dans