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NOTES ET VARIANTES, VERS 2296-2310

personne ne peut vous dire — quelle détresse il y eut là... (Il doit y avoir ici une lacune.)... Le marquis Waldram — frappe le païen ; — si bien qu’il jette au loin son gonfanon ; — il tombe mort sous son cheval. — Les païens sont forcés de plier ; — les vrais champions de Dieu — leur laissent peu de repos : — au delà de trois lieues — on entendait leurs cris de détresse. — Ils brisaient les heaumes, — ils perçaient les hauberts. — La forte chaleur les fatiguait : — ils étaient comme dans une fournaise, — tant au dehors qu’au dedans. — Les chrétiens combattaient selon leur désir.

Les païens n’osaient pas fuir ; — en grand nombre ils tombèrent morts ; — ils se firent périr eux-mêmes. — Le Diable a gagné en eux — aussi bien le corps que l’âme. — Alors le Seigneur céleste voulut — reposer un peu les siens : — il descendit sur les chrétiens — une rosée céleste, — une fraîcheur sur leurs yeux. — Cela eut lieu à l’heure de none. — Leurs corps à tous se rajeunirent ; — ils devinrent forts et fermes. — Quand ils virent cette consolation céleste, — ils crièrent : Monsoy ! Monsoy ! — Et ils s’approchèrent de plus près. — Là il y eut un grand bruit de heaumes, — et grande fut la chute des païens. — Ni écu ni maille — ne leur protégea le corps — mieux que l’éponge : — Les chrétiens abattaient cheval et cavalier — avec leurs lances acérées. (Ruolandes Liet, éd. Grimm., pp. 154-157. À ce miracle se rapporte la min. n° 20.)


Vers 2296.Juz. O. Lire jus, qui vient de jusum.

Vers 2300. — Avant ce vers, M. Bartsch a restitué avec raison le vers qui suit, d’après Venise IV :

Tint Durendal s’espée tute nue.

Perre byse. O. La correction est de G. et de Mu., d’après Venise IV.

Vers 2302. — Lire plutôt aciers. ═ Freint n’esgruignet. O. Correction de Mu. — Lire p.-e. esgruniet.

Vers 2303.Sancte Marie. M. G. Mu. Sancte nous paraît une mauvaise lecture, et il faut évidemment seinte, qui est partout employé dans notre texte. Le scribe, qui était sans doute habitué à transcrire aussi des textes latins, s’est servi d’une abréviation latine dont il a francisé la dernière lettre : Sce.

Vers 2305.N’i ei. O. Mauvaise leçon. ═ Vos. O. V. la note du vers 17.

Vers 2309.Vos. O. ═ Hume. V. la note du vers 20. ═ S’en n’est pas dans le manuscrit. Correction de Mu.

Vers 2310.Bon vassal. O. Pour le cas sujet, il faut l’s final. ═ Vos. O. V. la note du vers 17.