Page:Gautier - La Chanson de Roland - 2.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
144
NOTES ET VARIANTES, VERS 1467-1483

Vers 1467.Lor. O. V. la note du v. 17.

Vers 1469.Regretent. O. — Reclament, fourni par le manuscrit de Lyon et par celui de Paris (reclainment), nous paraît préférable et tout à fait dans le sens. ═ Lire Olivier.

Vers 1470.Quant n’est pas dans le manuscrit. Correction de G. et Mu.

Vers 1471.Arcevesque. O. Pour le cas sujet, il faut une s.

Vers 1472.Seignors barons. O. V. la note du vers 30.

Vers 1473.Vos. O. V. la note du vers 17.

Vers 1475. — Lire plutôt mielz. O. V. la note du vers 545.

Vers 1477.Jurn. O. Jurn est plus étymologique ; mais la nasale a disparu dans tous les exemples du cas sujet et dans le plus grand nombre de ceux du cas régime.

Vers 1478.Soi. O. Sui est plus conforme à la phonétique de notre texte. ═ Vos. O.

Vers 1479.Vos.

Vers 1480.Vos.

Vers 1483. — Il y a encore ici une lacune évidente, et, comme le dit Mu., « le récit du texte d’O. est véritablement confus. » D’après les Refazimenti, on voit ici Marsile confier la moitié de son armée à Grandogne, et c’est ce corps qui s’avance sur-le-champ contre les Français. Quant au reste de l’armée, il forme la réserve et reste sur une montagne. Nous allons essayer une restitution critique de ce passage, pour compléter le texte de notre Chanson :

Li reis Marsilies est mult uns malvais reis ;
Dit as païens : « Bien amer jo vus dei.
« Li quens Rollanz ad merveillus podeir :
« Ki le voelt veintre forment pener s’en deit.
« Par dous batailles n’iert-il vencuz, ço crei.
« Se l’ graantez, nus l’en liverrum treis.
« Les dis escheles justerunt as Françeis,
« Les altres dis remeindrunt ci od mei.
« Encoi perdrat Carles de sun podeir :
« En grant viltet verrum France cadeir. »
Mandet Grandonie (ço est uns de ses fedeilz) :
« Cest gunfanun en l’estur portereiz.
« Les .X. escheles contre Francs guiereiz. »Aoi.


Li reis Marsilies est remés sur un munt :

Vait s’en Grandonies, il e si cumpaignun.
A treis clous d’or fermet sun gunfanun,
A voiz escriet : « Kar, chevalchiez, barun. »
Mil graisle sunent, mult en sunt cler li sun.
Dient Français : « Deus Pere, que ferun ?