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HISTOIRE D’UN POËME NATIONAL

le Roland, le couplet se compose en moyenne de douze à quinze vers. Mais, dans nos poëmes postérieurs, les laisses s’allongeront, « soit par le développement de chacune d’elles, soit par la

    ignent, ile, il(i)e, il(i)es, ilet, ime, imes, imphe, indrent, ine, ines, inet, inze, iques ; ir(i)e ou yr(i)e, ire, irent, iret, ise, isent, ises, ismes, isse, issent, isset, istes, istrent, ite, itre, ive, ives, ivet, ivre, izre (Sizer). Par exception, une fois : eilles (?). — XVII. Couplets en o masculins (dix) : o, oet, oi, oirs, ois, ol, olps, ols, olt, op, or, orn, orns, ors, ort, orz, os, ost, ot, oth, ou, out, oz. — XVIII. Couplets en o e masculins (deux) : oec, oels, oeltz, oeilz, oem, oer, oers, (eus), oet. — XIX. Couplets en o féminins (un seul) : oche, ochet, oie, on(i)e, on(i)es, olet, orce, or(i)e, ore, ortet, ose, osne, ostre. — XX. Couplets en u masculins (treize) : u, ub, ud, ui, (oi), uist, uit, ul, (old), uls, um, un, (excessivement rare, sept fois sur environ 200 vers), ur, (or), urs, (ors), urt, us, (ous), ust, ut, ux, uz, (oz). — XXI. Couplets en un masculins (vingt) : uld, (old), (olz), uign, (oign), uins, uinst, uinz, um, (om), (oem), umpt, ums, un, (on), unc, und, uns, (ons), unt, (ont), unz, ur, (or), urn, urs, (ors), urt, urz, us, (ous), uz, (oz). — XXII. Couplets en u et un mixtes, masculins (huit) : ub, (od), uign, uilz, uit, ul, uld, (old), uls, um, (om), un, (on), uns, (ons), unz, ur, (or), urs, (ors), urt, urz, us, (os), ous, ut, uz, (oz). — XXIII. Couplets en u féminins (cinq) : uble, ubles, ude, ue, uet, (oide), uiet, uignet (une fois seulement), uisent, ultre, ume, ure, urent, uret, urnet, urre, use, ustes, ustet. — XXIV. Couplets en un féminins (huit) : uce (très-rare), (oigne), uindre, uissent, ulce, ulchet, uldre, umbre, umbrent, umbret, ume, (ome), umes, (omes), umpe, umpre, unces, unches, uncle, unde, (onde), undent, undet, undre, une, (one), unent, unet, unes, (ones), unge, ungres, un(i)e, (on(i)e), (on(i)es), unkes, unne, unte, untes, untre, untres, ure, urnet, urtes, usches, use, (ostre) (ces deux dernières assonances très-rares ainsi que la suivante), utet. — XXV. Couplets féminins en u et un mixtes (sept) : ubes, ubles, uce, uche, ucles, ue, uet, uintes, uisset, (oiset), (oisset), uisent, (oigne), ulce, ulces, ulcet, ulchet, ulent, ulpe, ultre, umbe, umbre, ume, (ome), umes, umpre, unchet, uncle, uncles, unde, undre, une, (one), unent, unes, unet, unge, unget, unte, untet, untre, un(i)e, (on(i)e), unkes, ure, uret, urnet, urnent, usche, use, (ose), uset, ustet, ustrent, ute, utent, utes, utet. — 6o Dans le Roland, il arrive que deux couplets de la même assonance se suivent immédiatement. Il nous paraît, en effet, difficile de réunir en une seule et même laisse les deux couplets 41 et 42, 162 et 163, 165 et 166. — Chap. IV. De l’origine et du principe de la versification du Roland. 1o Le rôle de l’accent tonique est réel dans la versification rythmique du moyen âge ; mais, malgré les attaques dont notre système a été l’objet (Lettre à M. Léon Gautier sur la versification latine rhythmique, par M. G. Paris, Paris, Frank, 1866), nous persistons à croire qu’il a été secondaire. — 2o Chacun des vers latins rhythmés vient d’un vers latin an-