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Ils sont là tous : Zeus, au noir sourcil, Hêré, aux bras de lait et à l’œil de génisse ; Aphrodite, la taille ceinte du ceste, magique héritage de Bram-Maya ; Phoibos-Apollon, avec son arc d’argent et son carquois d’or ; Artémis, la blanche chasseresse ; Arês, le dieu de la guerre, portant la main à la blessure que lui a faite au flanc la lance de Diomède, sans respect pour sa divinité ; Hestia la vierge pure comme le feu dont elle a la garde ; le glauque Poseidon ; le rouge Ephaistos ; Hermès, avec ses talonnières, ses chaînes d’or et sa bourse ; Dio, agitant sa torche et regardant d’un air farouche le ravisseur de sa fille, Pluton, enfumé, sous sa couronne de cyprès, de narcisse et de capillaire, par les vapeurs de son empire infernal. Cette fois, la panathénée divine ne touche plus la terre ; elle nage dans l’éther étincelant. De légères nuées suffisent à porter ces corps nourris de nectar et d’ambroisie, et qui n’ont gardé de la matière que la beauté.