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— Des nouvelles d’Osaka ? dit-il, donnez vite.

On lui remit la lettre, qu’il déploya précipitamment.

Le vent pénétrait jusque sous la tente, agitant la flamme des lanternes accrochées au poteau central. La forêt bruissait violemment et on entendait la mer tombant sur les rivages.

Hiéyas ne laissait rien voir des sentiments qu’il éprouvait en lisant la lettre du général Attiska. Il fit signe à quelques chefs présents sous sa tente de s’approcher de lui, et il leur tendit l’écrit.

Puis il se tourna vers les messagers.

— Attiska vous a-t-il donné un message verbal outre cette lettre ? dit-il.

Raïden allait répondre lorsque plusieurs hommes entrèrent sous la tente.

— Maître ! cria un soldat, voici d’autres messagers qui arrivent en même temps de différents points.

— Bien ! bien ! dit Hiéyas, qu’ils approchent.

L’un des nouveaux venus s’avança et s’agenouilla. Il portait quelque chose sous son manteau.

— Seigneur illustre, dit-il d’une voix ferme et triomphante, je viens du château de Toza. Je t’apporte, de la part de mon maître, la tête du prince de Nagato.