ahuri ; l’un d’eux balbutia quelque chose d’inintelligible.
— Parlez plus clairement, dit Nagato. Qui êtes-vous ?
Alors, tous deux ensemble crièrent :
— Des paysans.
Loo, assis à terre, le menton dans sa main, les regardait. Il éclata de rire.
— Des paysans ! dit-il, des singes plutôt, votre feinte niaiserie cache mal votre malice.
— Pourquoi avez-vous essayé de fuir ? dit le prince.
— J’ai eu peur, dit l’un en piétinant sur place et en se grattant la tête.
— J’ai eu peur, répéta l’autre.
— Vous n’êtes pas des paysans, dit le prince, pourquoi cachez-vous deux sabres à votre ceinture ?
— C’est que… il y a la guerre partout, il fait bon être armé.
— Il y a la guerre partout, répéta l’autre.
— Voyons ! s’écria Raïden, dites la vérité ; nous sommes des amis de Hiéyas ; si vous êtes des nôtres, vous n’avez rien à craindre.
L’un des hommes jeta un rapide regard à Raïden.
— Dépouille-les de leurs armes et fouille les, dit le prince au matelot.
— Par tous les Kamis, vous avez de beaux