terre : c’est là ! Nous les tenons, nous sommes sauvés d’un danger terrible !
— Qu’est-ce donc, mon père ? demanda Daïské.
— Ce que c’est ! Les soldats de Hiéyas sont occupés à construire un souterrain qui part de leur camp, passe sous la ville et sous le fossé et va aboutir ici.
— Est-ce possible ? s’écria Daïské.
— Un espion m’a prévenu, par bonheur, de l’ouvrage qu’ils entreprenaient ; mais personne ne savait où aboutirait le souterrain. Si j’avais quitté le château, comme le voulait Fidé-Yori, nous étions perdus.
— Il était temps de découvrir le point qu’ils ont choisi pour envahir la forteresse, dit Daïské, qui écoutait toujours ; ils ne sont pas loin.
— Ils ont encore pour une journée de travail dit Yoké-Moura. Maintenant que je sais où ils sont, je les surveillerai. Mais, suis-moi, mon fils ; je ne veux confier qu’à toi la mission délicate qu’il faut remplir à présent.
Le général rentra dans le pavillon qu’il habitait au château.
Il écrivit une longue lettre à l’homme qui commandait les troupes revenues de Yamasiro, il se nommait Aroufza, c’était un frère de Harounaga. Il donnait à ce chef toutes les