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lieu devant ses fenêtres, au moment où le soleil commencerait à descendre vers l’occident.

— Cet odieux seigneur s’imagine peut-être, dit Fatkoura lorsqu’elle fut de nouveau seule avec Tika, que je vais survivre à la mort de celui qui m’est plus cher que moi-même. Il croit que le coup qui le frappera sous mes yeux ne me tuera pas. Il ignore ce que c’est qu’un cœur de femme.

Tika, atterrée, ne disait rien. Assise aux pieds de sa maîtresse, elle laissait couler ses larmes silencieusement.

On allait et venait devant l’habitation, des pas nombreux faisaient craquer le sable.

Fatkoura s’approcha de la fenêtre, elle regarda à travers le store.

On plantait des poteaux tout autour de la place nue qui s’étendait devant la façade du palais. Des hommes montés sur des échelles frappaient avec des maillets sur l’extrémité des poteaux, pour les faire entrer en terre. Puis, on apporta des caisses de laque noire aux encoignures d’argent et on en tira des draperies de soie blanche que l’on accrocha aux poteaux, de façon à enfermer la place dans une muraille d’étoffe. On étendit sur le sol plusieurs nattes et au centre une toute blanche, bordée d’une frange rouge ; sur cette natte, devait s’asseoir le condamné.