pointe et la fait durcir au feu d’un réchaud de bronze, puis, marchant vers le châssis qui enferme la salle de bain, il perce le papier de cette lance improvisée, et croyant tuer son ennemi, tue sa mère.
— Qu’ai-je fait ! s’écrie-t-il avec épouvante en entendant un cri de femme.
— Tu as tué ta mère ! dit la jeune épouse de Mitsou-Fidé, qui entre pâle d’horreur et toute tremblante.
« Repens-toi ! repens-toi tandis qu’elle expire, s’écrie-t-elle en chantant.
« Cette mort cruelle provoquée par ta main, c’est une vengeance du ciel.
« Ne t’avais-je pas dit : garde-toi de trahir ton maître ? Tu as usurpé le pouvoir.
« Vois où l’ambition t’a conduit. Tu as tué ta mère ; repens-toi au moins tandis qu’elle expire. »
— Hélas ! hélas ! hurle le parricide, quittons ces lieux maudits, fuyons ; le remords déchire mon cœur. J’ai possédé pendant trois jours le pouvoir, la punition est terrible, ma mère tuée par ma main, je ne puis y croire !
Il se précipite dans la salle de bain, puis en ressort avec tous les signes d’un désespoir qui touche à la folie.
La scène pivote encore une fois et représente un champ. Taïko en costume de guerre, environné de soldats, attend au passage son