que légère peu éclairée. Deux hommes debout à l’avant la dirigeaient.
À demi couchés sur des coussins, les deux amis regardaient le va-et-vient des bateaux, silencieusement.
La voix claire des chanteuses de légendes nationales se faisait entendre, accompagnée par le biva ou le semsin. Des orchestres passaient et étouffaient, sous leurs bruyantes musiques, la douce chanson féminine. Mais, tout à coup, les pièces d’artifice éclatèrent, des fusées filèrent dans toutes les directions, des gerbes de feu s’épanouirent et laissèrent retomber des pluies d’étoiles. Une fois commencés les feux d’artifice ne s’interrompirent plus, on renouvelait les pièces à mesure qu’elles s’envolaient en fumée. C’étaient des sifflements, des pétillements, des irradiations continuels.
La barque où était Fidé-Yori croisa celle qui portait sa mère Yodogimi. La princesse, pleinement éclairée, apparaissait dans une toilette resplendissante. Son bateau était entièrement tapissé de brocart d’or ; la tente, de satin pourpre, avait à chaque angle des glands de perles. Le général Harounaga, complètement ivre, riait bruyamment, renversé sur les coussins.
Le siogoun détourna la tête. La barque