nous ne serions plus que les esclaves de Hiéyas.
— C’est vrai, s’écria le général Harounaga, on ne peut songer à cela.
— Nos murs une fois démolis, nous sommes sans défense. La guerre valait mieux qu’une paix semblable, reprit Yoké-Moura.
Il eût volontiers envoyé Yodogimi, il s’inquiétait peu d’une femme.
— Hiéyas a spécifié, dit quelqu’un, que les fossés devront être comblés de façon à ce que les enfants de trois ans puissent y descendre et en remonter sans peine.
— Dix mille ouvriers devront en toute hâte abattre les murailles, dit un autre.
Yoké-Moura soupira.
— Il faut accepter cela, dit le siogoun, nous y sommes contraints. À la moindre velléité de guerre, nous relèverons les murs, nous recreuserons les fossés.
— Puisque tu l’exiges, dit Yoké-Moura, je me range à ton avis ; démolissons la forteresse.
— C’est le général Signénari que je charge d’aller dans le camp de Hiéyas afin d’échanger les traités de paix ; il me représentera dignement et, j’en suis sûr, saura se conduire noblement dans cette affaire délicate.
— Je m’efforcerai de mériter la confiance