ses yeux. Fatkoura venait de s’emparer du long poignard passe à la ceinture du prince.
— Tu te trompes, je t’échappe cette fois encore, dit-elle. À toi ma dernière pensée, Ivakoura !
Toza poussa un cri ; il avait vu le poignard disparaître jusqu’à la garde dans la poitrine de la jeune femme, puis elle l’arracha et le jeta à terre.
À ce moment, le panneau qui fermait l’entrée vola en éclats. Le prince de Nagato, le glaive à la main, se précipita dans la salle.
Il bondit sur le seigneur de Toza.
— Ah ! misérable ! s’écria-t-il, tu insultes ta captive, celle qui est ma fiancée ! Tu ajoutes ce crime sans égal à tous tes anciens forfaits ! Mais l’heure de la vengeance est venue, la terre va être délivrée de toi !
Toza avait tiré son sabre ; il le heurtait à celui de Nagato ; mais il tremblait ; une crainte superstitieuse le glaçait ; il sentait bien qu’il allait mourir.
Ivakoura, avec une force irrésistible, le fit reculer jusqu’à l’autre côté de l’appartement. Il l’accula à un panneau.
Toza, les yeux sanglants, regardait son adversaire avec effarement ; il se défendait mal. Nagato lui fit sauter le glaive des mains.
— Maintenant, tu vas mourir, dit Ivakoura ; je vais te tuer, non comme on se dé-