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Mais un jour, brusquement, ces rigueurs cessèrent, la jeune femme fut ramenée dans le pavillon quelle occupait d’abord. Elle revit Tika, qui paraissait toute joyeuse.

— La province de Toza est envahie, s’écria-t-elle ; une armée approche, nous allons être délivrées.

— Tu vois bien qu’il arrive, mon seigneur, mon époux bien-aimé, dit Fatkoura, il vient nous tirer de peine et venger celui qui est si courageusement mort à sa place !

— On ne parle que du général Signenari, envoyé par le siogoun.

— Sois sûre qu’Ivakoura est près de lui.

— C’est possible, dit la jeune fille.

— C’est certain ! Je vais donc enfin le revoir ! Après tant de souffrances, le bonheur va donc revenir ! Sait-on quelque chose du combat ?

— Le prince de Toza est parti précipitamment. Ses soldats qui ne s’attendaient pas à cette agression et qui se reposaient de leur victoire ont été complètement battus. L’armée du siogoun est à quelques lieues d’ici.

— Elle sera bientôt sous ces murs, dit Fatkoura, et nous allons une seconde fois subir un siège, mais tandis qu’à Hagui nous voulions vaincre, cette fois nous tremblerons d’être vainqueurs.

Quelques jours se passèrent dans une at-