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ments qui s’étaient accomplis dans la province : les batailles, la prise d’Hagui, la capture de Fatkoura par le seigneur de Toza.

— Comment ! s’écria Nagato, Fatkoura est entre les mains de ce misérable qui fait décapiter les princes. Je ne puis retarder un instant de plus ma vengeance. Je vais partir sur-le-champ pour aller la délivrer et faire payer cher à cet infâme ses crimes et son impudence.

Le prince s’informa de sa petite troupe. Il voulait savoir ce que le combat du matin lui en avait laissé. Sur les deux cents matelots, quatre-vingts avait été tués, cinquante étaient blessés, soixante environ en état de se remettre en route.

Raïden avait eu le bras traversé d’une flèche, mais l’os n’avait pas été atteint ; le matelot s’était fait panser et prétendait ne plus rien sentir. Il supplia le prince de l’emmener.

— Le voyage me fera du bien, disait-il, d’ailleurs nous ne sommes plus que soixante, c’est peu pour prendre un royaume, et sur un si petit nombre un homme de plus ou de moins c’est quelque chose.

— Il me faut vingt mille hommes pour marcher contre Toza, dit le prince, je vais les demander au siogoun, tu vois que tu peux te permettre de te reposer.