vint, il songea qu’elle souffrait et qu’il oubliait de lui porter secours.
Mais que pouvait-il faire ? Il regarda autour de lui, cherchant un ruisseau, une cascade ; il ne vit rien. Alors il déploya son éventail et l’agita doucement au-dessus du visage de la reine. Elle demeura sans mouvement.
Le prince lui prit la main, pensant que peut-être elle avait froid ; mais il se releva vivement et se recula de quelques pas, effrayé par le trouble profond que lui fit éprouver le contact de cette main douce et tiède.
Il appela. Personne ne répondit. Ceux qui comme lui poursuivaient le ravisseur de la reine, au lieu de s’engager dans la vallée, avaient continué leur chemin tout droit.
Nagato revint vers la Kisaki ; il lui semblait qu’elle avait fait un mouvement ; il s’agenouilla de nouveau et la contempla.
Elle ouvrit les yeux, puis les referma comme éblouie par la lumière. Le prince se pencha au-dessus d’elle.
— Reine bien-aimée, murmura-t-il, reviens à toi !
Elle ouvrit les yeux une seconde fois et vit le prince. Alors un ravissant sourire entr’ouvrit ses lèvres.
Un oiseau chantait au-dessus d’eux.
— C’est toi, Ivakoura, dit-elle d’une voix