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rement dévalisé, toutes les variétés exquises de la feuille aromatique, enveloppées dans du papier de soie, dans des boîtes de plomb ou dans des coffrets précieux, allèrent s’amonceler sur le sol, s’offrirent aux flèches et aux balles : l’air était embaumé.

L’ennemi s’acharnait, mais ne pouvait franchir la rue.

Vers la rivière, on entendait le bruit d’un autre combat qui s’engageait.

Le prince envoya un de ses hommes de ce côté.

— Dès que Yama-Kava aura triomphé, viens nous le dire.

La lutte devenait terrible : quelques barricades étaient forcées ; on se battait corps à corps dans la rue pleine de poussière et de fumée.

— Courage ! courage ! criait Nagato à ses hommes ; encore un instant !

Enfin l’envoyé revint.

— Victoire ! cria-t-il, Yama-Kava a passé la rivière.

Alors les hommes de Nagato commencèrent à se replier.

Yama-Kava, protégé par les cavaliers du ciel, qui du haut des tours accablaient de flèches les assaillants, était entré avec ses cinq mille hommes dans la forteresse. Le mikado était désormais hors de danger, sept