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quelques glaives autour de lui dont les éclats tombèrent au milieu d’une pluie de sang ; puis, par de brusques sauts qu’il fit faire à son cheval, il échappa un instant aux coups qu’on lui destinait.

— Je puis bien me défendre quelques minutes encore, pensait-il, mais je suis évidemment perdu.

Un buffle, réveillé, poussa un long et triste mugissement, puis on n’entendit plus que le cliquetis du fer et les piétinements des chevaux.

Mais tout à coup une voix éclata dans la nuit.

— Courage, prince ! criait-elle, nous venons à votre aide !

Nagato était couvert de sang, mais il luttait encore. Cette voix lui rendit de nouvelles, forces, tandis qu’elle paralysait les assassins qui échangeaient des regards inquiets.

Un galop précipité retentit, et avant qu’ils aient pu se reconnaître un gros de cavaliers fondait sur les agresseurs du prince.

Nagato, épuisé, se retira un peu à l’écart et regarda avec surprise, sans bien comprendre ce qui se passait, ces défenseurs arrivés si à propos.

Ces hommes étaient charmants à la lueur de la lune qui éclairait les riches broderies de leur robe et arrachait des éclairs bleus à leur casque léger, aux ornements découpés à jour.