trat. Il va s’éloigner, lorsqu’une femme d’une grande beauté apparaît sur le chemin. Le jeune homme la contemple avec admiration.
— Je veux te demander une grâce, dit la femme ; je suis seule et abandonnée, accepte-moi pour ton épouse, je te serai dévouée et fidèle.
— Hélas ! dit le jeune homme, je ne possède rien, et mon corps même ne m’appartient pas. Je me suis vendu à un maître chez lequel je me rends.
— Je suis habile dans l’art de tisser la soie, dit l’inconnue ; emmène-moi chez ton maître, je saurai me rendre utile.
— J’y consens de tout mon cœur, dit le jeune homme ; mais, comment se fait-il qu’une femme, belle comme tu l’es, veuille prendre pour époux un pauvre homme comme moi.
— La beauté n’est rien auprès des qualités du cœur, dit la femme.
Dans la seconde partie, voici les deux époux travaillant dans les jardins de leur maître : l’homme cultive les fleurs, la femme brode une merveilleuse étoffe qu’elle a tissée. Le maître se promène surveillant les esclaves ; il s’approche de la jeune femme et regarde son travail.
— Oh ! la splendide étoffe ! s’écrie-t-il, elle est d’un prix inestimable.