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tique, mais pouvant tout à mon aise m’éblouir de sa beauté. Aurai-je la force de cacher mon trouble et mon criminel amour ? Oui, divine souveraine, devant toi seule mon âme orgueilleuse a pu se prosterner et mon rêve monte vers toi comme la brume vers le soleil. Déesse, je t’adore avec épouvante et respect ; mais, hélas ! je t’aime aussi avec une folle tendresse comme si tu n’étais qu’une femme !