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Et elle tendit un papier à Fatkoura, qui lut d’un seul coup d’œil : « Ivakoura Teroumoto Mori, prince de Nagato, sollicite l’honneur d’être admis en ta présence. »

— Mon miroir ! s’écria-t-elle tout affolée. Je suis horrible ainsi, les yeux gonflés, les cheveux en désordre, vêtue d’une robe sans broderie. Hélas ! au lieu de gémir, j’aurais dû prévoir sa venue et m’occuper de ma toilette depuis l’aurore !

Tika avait apporté le miroir de métal poli, rond comme la pleine lune, et le coffret des fards et des parfums.

Fatkoura prit un pinceau et allongea ses yeux, mais sa main tremblait, elle appuya trop, puis, voulant réparer le mal, elle ne réussit qu’à se barbouiller tout une joue de noir. Elle crispa alors ses poings de rage et grinça des dents. Tika vint à son secours et enleva les traces de sa maladresse ; elle lui posa sur la lèvre inférieure un peu de fard vert qui devint rose au contact de la peau. Pour remplacer les sourcils soigneusement arrachés, elle lui fit très-haut sur le front deux larges taches noires, destinées à faire paraître l’ovale du visage plus allongé, elle étala sur ses pommettes un peu de poudre rose, puis enleva lestement tout l’appareil de toilette et jeta sur les épaules de sa maîtresse un kirimon magnifique.