dés sur les manches. Ceux de Nagato étaient ainsi composés : un trait noir au-dessus de trois boules formant pyramide.
Le jeune homme, d’ordinaire si soigneux de sa parure, ne prêta aucune attention à l’œuvre des serviteurs, il ne jeta pas même un coup d’œil au miroir si bien poli par Loo lorsqu’on lui posa sur la tête le haut bonnet pointu lié par des rubans d’or.
Aussitôt sa toilette terminée, il sortit de son palais, mais sa préoccupation était si forte qu’au lieu de monter dans le norimono qui l’attendait au milieu des gens de son escorte, il s’éloigna à pied, traînant sur le sable son immense pantalon et s’exposant aux rayons du soleil. Le cortège, épouvanté de cet outrage à l’étiquette, le suivit dans un inexprimable désordre, tandis que les espions chargés de surveiller les actions du prince s’empressaient d’aller rendre compte à leurs différents maîtres de cet événement extraordinaire.
Les remparts de la résidence d’Osaka, larges et hautes murailles flanquées de loin en loin d’un bastion demi-circulaire, forment un immense carré qui enferme, plusieurs palais et de vastes jardins. Au sud et à l’ouest, la forteresse s’appuie à la ville ; au nord, le fleuve qui traverse Osaka s’élargit et forme au pied du rempart un fossé colossal :