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L’USURPATEUR

bien le kata-kana et avait même quelques connaissances de l’hira-kana, mais ignorait malheureusement l’écriture chinoise. Pour cacher son dépit, il s’approcha d’une fenêtre et, soulevant un coin du store, il regarda dehors.

— Ah ! dit-il, le prince de Satsouma et le prince d’Aki arrivent en même temps, les gens de leur suite se regardent de travers. Ah ! Satsouma passe devant. Oh ! oh ! voici le régent qui traverse l’avenue, il regarde par ici et il rit en voyant que le cortège du prince de Nagato est encore devant sa porte ; il rirait bien plus s’il savait où en est la toilette de mon maître.

— Laisse-le rire, Loo, et viens ici, dit le prince, qui avait détaché de sa ceinture un pinceau et un rouleau de papier et écrivait à la hâte quelques mots. Cours chez le roi et remets-lui ce papier.

Loo s’enfuit à toutes jambes, bousculant et renversant à plaisir ceux qui se trouvaient sur son passage.

— Et maintenant, dit Ivakoura, qu’on m’habille rapidement !

Les serviteurs s’empressèrent, et le prince eut bientôt enfilé le vaste pantalon traînant qui donne à celui qui le porte l’air de marcher à genoux, et le roide manteau de cérémonie, alourdi encore par les insignes bro-