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— Mais il paraît que non, s’écria Raïden tout joyeux. Veux-tu boire ?

— Oh non ! s’écria Loo, j’ai assez bu comme cela. C’est bien mauvais, l’eau de la mer, je n’en avais jamais goûté, il me faudra manger, beaucoup de confitures de bananes pour oublier ce goût-là.

— Tu ne souffres pas ? dit le prince.

— Non, dit Loo ; la jonque a sombré au moins !

— On ne doit plus voir que la pointe de son mât à l’heure qu’il est, dit Nata. Tu es pour beaucoup dans la réussite de l’entreprise.

— Tu vois bien, maître, que je puis servir à quelque chose, dit Loo tout fier.

— Certes, et tu es brave comme l’homme le plus brave, dit le prince ; mais comment étais-tu là ?

— Ah ! voilà ! Je voyais qu’on ne voulait pas m’emmener ; alors, je me suis caché sous le banc.

— Me diras-tu, s’écria Raïden, pourquoi tu as poussé la planche aussi fort, malgré mes recommandations ?

— C’était pour être plus sûr que la jonque n’en réchapperait pas ; et puis j’entendais du bruit dans le navire : il fallait se hâter. D’ailleurs, je n’aurais peut-être pas pu remonter. Il y avait toutes sortes de poutres, de cordes,