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le prince, ils gagnèrent une route qui passait à cent pas de la mer et s’orientèrent afin de trouver un village. Ils marchèrent quelque temps ; mais tout à coup, ceux qui étaient en avant et avaient déjà tourné un coude du chemin revinrent précipitamment.

— Un daïmio ! un daïmio ! criaient-ils.

— Eh bien, qu’importe, dit le prince de Nagato.

— Si nous encombrons la route, on marchera sur nous, ou bien on nous coupera la tête, dit Raïden.

— Va donc voir, Loo, dit le prince, quel est le nom inscrit sur le poteau fiché au bord du chemin ; si le seigneur dont il annonce le passage est moins noble que moi, nous jetterons le poteau à terre, et, bien que je n’aie pas de cortège, le prince me fera place.

Loo, après avoir cherché un instant des yeux, se mit à courir vers un des poteaux que les seigneurs font planter sur les routes qu’ils doivent parcourir, afin d’indiquer le jour de leur passage.

L’enfant revint bientôt avec une mine stupéfaite.

— C’est toi, maître, qui vas passer par ici, dit-il.

— Comment ? dit le prince.

— C’est écrit sur la planchette, dit Loo : « Le tout puissant Ivakoura-Teroumoto-Mori,