États. Que ceux dont les domaines sont menacés gardent leurs soldats ; que les autres m’envoient immédiatement tous les hommes dont ils peuvent disposer.
Les princes vinrent à leur tour s’incliner devant le maître : Satsouma, Ouésougui, Arima, Aki, Vakasa, puis ils sortirent.
Fidé-Yori resta seul avec Nagato.
— Ivakoura, lui dit-il en le regardant dans les yeux, que penses-tu de cette guerre ?
— Je pense qu’elle sera meurtrière ; mais la justice est avec nous ; même vaincus nous serons nobles et glorieux, et Hiéyas, fût-il vainqueur, sera couvert d’opprobre. Nous avons la jeunesse, l’ardeur, la force. C’est devant nous que marche l’espérance.
— Merci, ami, de vouloir m’encourager par ta confiance, car j’ai le cœur gonflé d’inquiétude.
— Je te quitte, maître, dit le prince de Nagato. Je vais organiser mon armée.
— Que veux-tu dire ?
— Crois-tu que je vais rester ici inactif, inutile ? Crois-tu que je vais regarder les autres s’entretuer et ne pas me mêler de la partie ? Je n’ai pas de soldats, mais j’en aurai.
— Ne rappelle pas au moins ceux de ta province, ne laisse pas envahir tes États.
— Je ne songe pas à cela, dit le prince. Je ne rappellerai pas ces soldats, non que je