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gnénari en jetant les yeux sur une carte, sont celles de Satsouma, de Nagato et d’Aki à cause du voisinage des principautés de Figo et de Toza.

— Comment ! s’écria Fidé-Yori, le prince de Figo, le prince de Toza m’abandonnent ?

— Hélas ! ami, dit Nagato, tu l’ignorais, depuis longtemps cependant je t’avais signalé leur trahison, mais ton âme pure ne peut pas croire aux crimes.

— Il faut, s’il en est ainsi, dit le siogoun, que les princes gardent leurs soldats et qu’ils aillent se mettre à leur tête. Il va falloir que tu me quittes, Ivakoura.

— J’enverrai quelqu’un à ma place, dit le prince de Nagato. Je suis décidé à rester ici. Mais ne nous occupons pas de cela, hâtons-nous d’agir et d’envoyer nos soldats à leurs postes, ne perdons pas le temps en paroles vaines.

— Je me range à l’avis de Yoké-Moura, dit le siogoun, qu’il retienne l’ennemi loin d’Osaka, tandis que nous achèverons de rassembler nos forces.

— Le général Moritzka va partir immédiatement avec ses quinze mille hommes, dit Yoké-Moura, il se rendra dans la province d’Isye et fera part du plan de défense au prince qui gouverne ce pays, il devra lui laisser cinq mille hommes avec l’ordre de