alors qu’une bourgade, dont la position stratégique l’avait séduit. Située vers la moitié de la longueur de la grande île Nipon, à l’extrémité d’une baie qui échancrait profondément les terres, environnée de hautes montagnes, elle était facile à fortifier, et, une fois fortifiée, inexpugnable. De plus, sa position au centre du Japon permettait, vu le peu de largeur de l’île, de couper les communications par voie de terre entre la grande île de Yéso, la partie septentrionale du Nipon et sa partie méridionale, dans laquelle étaient situées Kioto, Osaka et les principautés des partisans de Fidé-Yori. De cette façon, on isolait une moitié du Japon, que l’on forçait à rester neutre ou à prendre parti pour Hiéyas.
L’ancien régent avait déployé une activité sans pareille. Malgré son âge avancé et sa santé chancelante, il s’était transporté sur tous les points où il avait cru son influence nécessaire. Chez les princes qui lui étaient hostiles, il feignait de posséder encore le pouvoir qu’il n’avait plus et il leur réclamait le nombre de soldats qu’ils étaient tenus de fournir au gouvernement, en temps de guerre. Puis il se hâtait d’envoyer ces troupes sur des points éloignés. Dans le cas où ses ennemis apprendraient la vérité, ils étaient hors d’état de lui nuire.
Mais, après avoir réalisé ces projets pleins