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que tracent les murailles autour du parc.

Au sud de la ville, une rivière, l’Idogava, luit sous le soleil. La plaine, riche et bien cultivée, s’étend au delà. Un autre cours d’eau, la rivière de l’Oie-Sauvage, coule au centre de la ville, près de la forteresse de Nisio-Nosiro qui dresse ses hauts remparts et sa tour carrée coiffée d’un toit relevé des bords.

Derrière la ville se déploie un demi-cercle de hautes collines couvertes de végétations et de temples de toutes sortes qui s’étagent sur les pentes, les escaladent et disparaissent à demi dans les feuillages et les fleurs. Les seigneurs se montrent les uns aux autres le temple d’Iasacca ou des Huit-Escarpements, la tour de To-Tsé, à cinq étages de toitures légères ; la chapelle de Guihon, qui ne contient qu’un miroir métallique de forme ronde, et qui est environnée d’un grand nombre de jolies maisons dans lesquelles on boit du thé et du saké ; puis en bas, vers la plaine, sur la route qui mène à Fusimi, la pagode colossale de Daïbouds, très-haute, très-magnifique, et qui contient dans l’enceinte de ses jardins le temple des Trente-Trois mille Trois cent Trente-Trois idoles, édifice très-long et peu large.

Les promeneurs s’extasient sur la beauté du site, ils se réjouissent de se perdre par le regard dans le réseau compliqué que forment