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sont toujours groupés ainsi : deux qui voltigent l’un près de l’autre et un troisième qui les suit à distance.

— J’avais aussi remarqué cette particularité sans pouvoir me l’expliquer, dit la Kisaki, l’histoire est jolie, je ne la connaissais pas.

— Il faut que le prince de Satsouma nous raconte quelque chose, dit Fleur-de-Roseau.

— Moi ! s’écria le bon vieillard un peu ému, mais je ne sais pas d’histoires.

— Si ! si ! vous en savez, s’écrièrent les femmes, il faut nous en dire une.

— Alors je vais vous rapporter une aventure arrivée il y a peu de temps au cuisinier du prince de Figo.

Cette déclaration provoqua une hilarité générale.

— Vous verrez, dit Satsouma, vous verrez que ce cuisinier a de l’esprit. D’abord, il est fort habile dans son art, ce qui n’est pas à dédaigner, et, de plus, il apporte un soin excessif dans les moindres détails de son service. Il y a peu de jours, cependant, dans un festin auquel j’assistais, les serviteurs apportèrent un bassin plein de riz et le découvrirent devant le Seigneur de Figo. Quelle fut la surprise de celui-ci en voyant, au milieu de la blancheur du riz, un insecte noir, immobile, car il était cuit ! Le prince devint pâle de colère. Il fit appeler le cuisinier, et,