Les cailles, les plumes hérissées, le cou allongé, s’arrêtèrent un instant, se regardant immobiles, puis s’élancèrent de nouveau. L’une d’elles tomba.
— Ah ! c’est fini, s’écria la Kisaki se relevant, elle est morte ! Simabara a gagné.
Des jeunes filles apportèrent des sucreries et des friandises de toutes sortes, du thé cueilli sur les montagnes voisines, et les jeux cessèrent un instant.
Alors un page s’approcha de la Kisaki et lui dit que, depuis quelques minutes, un messager était là, apportant des nouvelles du palais.
— Qu’il vienne, dit la souveraine. Le messager s’avança et se prosterna.
— Parle, dit la Kisaki.
— Lumière du monde, dit l’homme, l’ambassade du siogoun est arrivée.
— Ah ! dit vivement la Kisaki. Et quels sont les princes qui la composent ?
— Les princes de Nagato, de Satsouma, d’Ouésougui, de Sataké.
— C’est bien ! dit la Kisaki en faisant un geste pour congédier le messager. Ces seigneurs vont s’ennuyer en attendant le jour de l’audience, continua-t-elle en s’adressant aux princes réunis autour d’elle ; le Mikado, mon divin maître, est avec toutes ses femmes et toute sa cour au palais d’été ; le daïri est à