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LE BOIS DE CITRONNIERS

Le coupable baissait la tête, renonçant à se défendre.

— Mais qu’as-tu au bras ? s’écria tout à coup le plus jeune homme en apercevant une mince bandelette blanche qui dépassait la manche d’Ivakoura.

Celui-ci cacha son bras derrière son dos et montra l’autre main.

— Je n’ai rien, dit-il.

Mais son compagnon lui saisit le bras qu’il cachait. Le prince de Nagato laissa échapper un cri de douleur.

— Tu es blessé, n’est-ce pas ? Un jour on viendra m’annoncer que Nagato a été tué dans une querelle futile. Qu’as-tu fait encore, imprudent incorrigible ?

— Lorsque le régent Hiéyas sera en ta présence, tu ne le sauras que trop, dit le prince ; tu vas apprendre de belles choses, ô illustre ami, sur le compte de ton indigne favori. Il me semble entendre vibrer déjà la voix terrible de cet homme à qui rien n’est caché : Fidé-Yori, chef du Japon, fils du grand Taïko-Sama, dont je vénère la mémoire, de graves désordres ont troublé cette nuit Osaka !…

Le prince de Nagato contrefaisait si bien la voix de Hiéyas que le jeune siogoun ne put s’empêcher de sourire.

— Et quels sont ces désordres ? diras-tu. —