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royaume. Le fils de ce chef illustre, qui a rendu de grands services au pays, avait six ans quand son père mourut ; mais le temps a marché pour lui comme pour tous, et il est aujourd’hui en âge de succéder à son père, c’est pourquoi je le nomme à son tour général en chef du royaume.

« Dans quelques jours, des hommes du ciel iront lui annoncer solennellement mes volontés, afin que nui ne les ignore.

« Maintenant, me reposant sur Fidé-Yori du soin de gouverner, je me replonge dans la mystérieuse absorption de mon rêve extrahumain.

« Fait au Daïri, la dix-neuvième année du Nengo-Kai-Tio[1].

« Go-Mitzou-No. »

— Il n’y a rien à répliquer à ceci, dit Hiéyas en courbant la tête, le souverain maître a ordonné, j’obéis, je dépose les pouvoirs qui m’ont été confiés, et après les insultes que j’ai subies je sais ce qu’il me reste à faire. Je souhaite que ceux qui ont conduit cette affaire ne se repentent pas un jour de l’avoir vu réussir, et que le pays n’ait pas à gémir sous le poids des calamités qui peuvent fondre sur lui.

  1. 1614.