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VII

LE PARJURE


Lorsqu’il entra dans la salle où l’attendait Fidé-Yori, Hiéyas comprit que quelque chose de grave allait s’accomplir.

Tous les partisans dévoués au fils de Taïko-Sama étaient réunis dans cette salle.

Fidé-Yori portait pour la première fois le costume guerrier et royal que lui seul pouvait revêtir. La cuirasse de corne noire serrait sa taille et de lourdes basques formées de lamelles reliées par des points de soie rouge retombaient sur un large pantalon de brocart serré de la cheville aux genoux dans des guêtres de velours. Il avait un sabre au côté gauche et un autre au côté droit. Trois étoiles d’or brillaient sur sa poitrine, il appuyait sa main sur une canne de fer.

Le jeune homme était assis sur un pliant comme les guerriers sous leur tente.

À sa droite se tenait sa mère, la belle Yodogimi, toute pâle et inquiète, mais splendi-