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L’USURPATEUR

nous revêtons de splendides toilettes, puis nous descendons dans la salie du festin ; là sont réunis tous les jeunes amis de Nagato, Sataké, Foungo, Aki et bien d’autres. Ils nous accueillent par des acclamations extravagantes. Bientôt la fiancée, magnifiquement, parée, entre suivie de son père et de sa mère qui trébuchent dans les plis de leurs vêtements de soie. Le père me paraît tout à fait calmé, la mère est ahurie et la jeune fille tellement stupéfaite qu’elle tient sa jolie bouche toute grand ouverte. Nagato déclare qu’il la prend pour femme et le mariage se fait. Jamais je n’en vis d’aussi joyeux. Le festin était des plus délicats, tout le monde fut bientôt ivre, et moi comme les autres ; mais je me fis ramener au palais vers trois heures pour me reposer, car je voulais être ce matin au lever du régent.

— Cette histoire est la plus folle que je connaisse, dit le prince de Figo. Il n’y a vraiment que Nagato pour savoir conduire une plaisanterie.

— Et il s’est vraiment marié ? demanda un autre seigneur.

— Très-certainement, dit le prince de Toza ; le mariage est valable, malgré le rang méprisable de la femme.

— Chaque jour le prince invente de nouvelles folies et donne de splendides fêtes, il est