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L’ORIENT.

sionné d’essieux de rechange, de bouts de corde, de pics avec croc pour les montées, de sabots pour les descentes. En route ! Suivons-le dans cette immense course dont la première étape était Piatigorsk, et qui s’est prolongée sur les rives du Térek jusque vers le Daghestan, puis par la Sounja et Vladikavkaz, à Tiflis, au lac Sévang, à Erivan, à l’Ararat, à Edchmiadzin, et de l’Iméréthie et la Mingrélie jusqu’à Poti, où l’auteur s’embarqua pour la Crimée, d’où il gagna Odessa, Constantinople, Athènes et l’Italie. — Quel touriste que M. Gilles, et que sont à côté de cela nos pauvres petits voyages !

À Toula finit la chaussée régulière. À partir de là, le chemin libre se déroule à travers le steppe. Les Yamtchiks ne portent plus leur joli chapeau bas de forme, aux ailes relevées, orné quelquefois d’une coquette plume de paon. Ils se coiffent d’un feutre en pain de sucre tronqué. — La plaine s’étend immense sur une longueur de douze cents verstes à travers les gouvernements de Toula, d’Orel, de Voronèje et le