blanches et les toits de tuiles quadrillés de bandes symétriques du Pirée, bourgade complètement moderne, malgré son nom antique. Ces bâtisses, d’un aspect plus suisse qu’athénien, contrarient l’œil et l’imagination ; mais, si l’on néglige le premier plan un peu vulgaire, on est amplement dédommagé, et la magie du passé renaît tout entière.
Au fond se découpent en ondulations bleuâtres, à gauche, le mont Parnès ; à droite, le mont Hymette ; puis le Lycabète et le Pentélique un peu en recul et teintés par l’éloignement d’un azur plus faible. Dans l’espèce d’échancrure que forment à l’horizon les pentes des deux montagnes, un rocher soudain s’élève comme un trépied ou un autel. Sur ce rocher scintille, doré avec amour par le baiser du soleil levant, le triangle d’un fronton. Quelques colonnes se dessinent, laissant apercevoir l’air bleu à travers leurs interstices ; une large touche de lumière ébauche une haute tour carrée ; c’est Athènes, l’Athènes antique, l’Acropole, le Parthénon, restes sacrés, où tout amant du