ports d’Athènes. Le Pirée, dans lequel nous ne tardâmes pas à entrer, est un bassin arrondi en coupe, suffisant pour les birèmes et les trirèmes antiques, mais où une flotte moderne serait singulièrement à l’étroit, quoique cependant il soit assez profond pour admettre des frégates et des vaisseaux de haut bord. Ce port se fermait autrefois par une chaîne reliée aux piédestaux des deux lions de grandeur colossale emportés comme trophée par le doge Morosini, et placés maintenant en vedette près de la porte de l’arsenal de Venise. Sur la droite, près d’un phare, on nous fit remarquer une espèce de tombeau ruiné où entrent les vagues de la mer ; c’est le tombeau de Thémistocle, du moins la tradition le dit ; et pourquoi la tradition aurait-elle tort ?
Le port était presque désert, à part quelques légers bâtiments à la flamme verte et blanche, couleurs du pavillon de Grèce, car Syra détourne à elle tout le mouvement et tout le commerce. La pure lumière du matin éclairait le quai de pierre, les maisons