dont la mer transparente baigne le pied, et vous arriverez au plateau de Moda-Bournou.
Des arabas et des talikas arrêtés, des chevaux de main tenus en bride par des nègres et des saïs, des vendeurs d’eau et de sorbets, des boutiques improvisées de melons, de pastèques et de raisins, forment un attroupement joyeux en dehors d’une enceinte fermée par des toiles vertes tendues de manière à intercepter le regard et rappelant les barraques des spectacles forains aux Champs-Élysées les jours de réjouissance publique.
Cette tenture part du coin d’une maison de bois, et se rattache à un grand arbre incliné sur la mer ; les autres côtés, taillés à pic, n’ont pas besoin d’être défendus contre les regards curieux qui voudraient jouir gratis de divertissement.
Le bureau des billets est tenu par un nain sexagénaire très-hideux et très-fantastique, remplissant les fonctions de placeur. Il me fit monter, moi et mes camarades, par un escalier chancelant, au premier étage de la maison, dont les fenêtres servaient de pre-