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KHOU-N-ATONOU



Le fleuve était un fleuve d’or, sous l’or du ciel crépusculaire, et les rameurs de la barque royale creusaient des déchirures noires et bleues dans l’or uni pareil au ciel.

Le bateau remontait lentement, vers l’est, avec toute la lumière derrière lui ; aussi paraissait-il roux et comme brûlé, et le roi, couché à l’avant, sur des nattes et des coussins, ressemblait à un sphinx de bronze.

Très nombreuses, d’autres barques, moins grandes, suivaient à la file, et on eût