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KHOU-N-ATONOU
— Que puis-je donc pour ramener le roi au dieu et à la ville ?
— Ô enfant ! ignores-tu ta puissance ? Ne vois-tu pas l’ardente convoitise dans les regards qui te touchent ? Les prêtres oublient leur rêve divin pour rêver à toi. Sans toi le Temple leur semblera plus vide que si la barque d’Amon avait quitté le tabernacle.
— Oui, dit-elle, tous désirent ma chair, tous m’ont demandé de faire avec eux un jour de bonheur, tous m’ont menacée de violence.
— Mais ils te protègent les uns des autres, ils veillent, pour que nul ne te prenne. N’as-tu pas vu leurs faces inquiètes collées aux grillages, quand tu passais par les portiques ? Ne les as-tu pas devinés, se glissant furtivement dans l’ombre des