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TOKIO

On s’arrête au vestibule, pour faire de pieux achats, à toutes sortes de marchands qui y sont installés : d'abord un paquet de minces baguettes en pâte odorante, pour les brûler en l’honneur des Dieux ; puis, aux marchandes accroupies sur leurs talons, des petites soucoupes en terre cuite, pleines de riz destiné aux pigeons sacrés. À gauche, dans une boxe aux parois de laque, on aperçoit un cheval nain, tout blanc, avec des yeux pâles : c’est un cheval albinos consacré à Kuanon. Une courroie de soie retient sur son dos un papier blanc, symbolique, découpé presque en forme de croix. On vous vend aussi de quoi offrir une collation au gentil albinos : des pois cuits, dans des assiettes de terre cuite.

L’intérieur du temple est une seule salle, haute et immense, avec une forêt de