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TOKIO

et les exercices de force. Autrefois les Japonais avaient la plus grande admiration pour la force physique. Les travaux accomplis pour s’exercer au maniement des armes étaient d’ailleurs terribles, et la première leçon laissait l’élève comme mort sur le sol ; car on ne graduait pas les efforts, et il fallait les recommencer le lendemain, sans prendre le temps de se remettre de la première courbature. Aussi certains guerriers accomplissaient-ils des prouesses incroyables. Cela ne les empêchait pas d’être de fins lettrés et des hommes du monde, car, pour que l’éducation fût complète, ils devaient savoir écrire élégamment ces courts poèmes, de trente et un pieds, appelés outas, et les vers chinois appelés shi, accomplir, dans toutes ses complications minutieuses, la Cérémonie